La fin du monde. Ou le début d’un autre, sans la terre. Dans cinq milliards d’années. Notre planète est dévorée par le soleil transformé en géante rouge. Ogre de sang.

Mais la vie disparaît bien avant cette date kervielienne. Peut-être un 21 décembre. Mais pas cette année, ni même ce millénaire. La vie s’éteint dans 500 millions d’années. La luminosité solaire augmente. Le taux de CO2 chute drastiquement. Les plantes ne peuvent plus assurer leur photosynthèse et meurent dans 300 millions d’années. Sans végétaux pour produire de l’oxygène, l’air devient un poison qui asphyxie les êtres vivants en à peine deux millions d’années. La température terrienne monte à 70 degrés. Les océans s’évaporent en 200 millions d’années. L’effet de serre s’accentue avec la vapeur d’eau. La température de surface atteint 400 degrés. Stérilisation. Même les vies microscopiques s’éteignent. Fin*.

Il n’y a plus qu’à attendre d’être dévoré par le soleil, honneur suprême. Je me plais à croire que l’homme assiste à ce spectacle, les yeux noyés de larmes, depuis un refuge sur une exo-planète sympa.

*Théorie avancée par James Kasting, géophysicien américain.