Notre hydravion se pose sur la mer. Nous rejoignons l’île en dhoni, un bateau en bois à la proue étirée. Nous goûtons la brise généreuse devant notre bungalow sur la plage. La vue est splendide sur les dégradés de bleu, azurin du lagon et cobalt du large. Deux raies aigles semblent voler sous la surface. Nous entendons brouter les poissons perroquets. Les palmiers léchant les vagues complètent d’une touche de vert ce tableau céruléen.
Sur une autre île de l’atoll d’Ari, des palmiers ont été coupés pour construire les dhonis. Presque plus de bois. Une butte anti-tsunami sert de décharge. Le sable étincelant est jonché de résidus venant de la mer. Mais la vue sur l’horizon sans limite reste la même. Des dauphins jouent sur le tombant. Aishath se balance dans son undholi, le siège suspendu traditionnel. La brise nonchalante soulève légèrement son voile. Elle pense à son mari, parti onze mois sur douze travailler comme serveur dans le resort de Madoogali.