Notre cerveau est en train d’être modifié en profondeur par l’usage d’internet et du cloud.
Nous externalisons notre mémoire au profit de Wikipédia. Nous nous rappelons plus volontiers où nous avons stocké une information que le contenu de l’information elle-même.
Nous passons d’une lecture papier longue, approfondie, linéaire à une lecture numérique discontinue, superficielle et créative. Le cheminement de la pensée est contrôlé par le lecteur et non plus par l’auteur.
Doit-on s’en s’inquiéter ?
Socrate pensait que la propagation de l’écriture appauvrirait les esprits n’ayant plus besoin de mémoriser. L’imprimerie de Gutenberg a généré les mêmes peurs. Retiendrait-t-on encore l’information contenue dans les livres ? La question a été dépassée par la richesse et l’explosion du savoir qu’a permis le monde écrit. Il en va de même avec l’univers numérique.